Comment faire appliquer ses décisions en tant que gestionnaire de projet?

Faire appliquer ses décisions en tant que gestionnaire de projet n’est pas toujours simple. Conseils pour bien s’y prendre et bien gérer les objections.

À la manière d’un chef d’orchestre, le rôle du gestionnaire de projet est de coordonner les membres d’une équipe. Pour mener à bien sa mission de catalyseur, il doit avant tout être en mesure de se faire entendre. Comment bien gérer son équipe ?

Choisir le bon langage

« Une des aptitudes à bien maîtriser, qui est pourtant peu enseignée dans les cours, est de savoir bien utiliser le langage », mentionne Laurent Simon, professeur titulaire au Département d’entrepreneuriat et innovation à HEC Montréal. Il précise que cette capacité se divise en deux. D’une part, la clarté, la précision des termes et l’adéquation des mots utilisés avec la réalité. De l’autre, la capacité rhétorique. Autrement dit, savoir bien traduire dans l’univers de l’interlocuteur le comment et le pourquoi des décisions à prendre. « Il s’agit d’adapter son discours à chacun », explique-t-il. Pour cela, un bon gestionnaire de projet doit savoir faire preuve d’empathie. « Il faut bien connaître son monde, reconnaître que devant nous, ce ne sont pas des robots, mais des individus avec leur sensibilité, leurs intérêts, leurs façons de comprendre les choses », détaille Laurent Simon.

Travailler avec son équipe

Faire appliquer ses décisions en tant que gestionnaire de projet en travaillant en équipe. Pour qu’une équipe soit motivée à mener le projet jusqu’au bout, un travail sur le sens est indispensable : les employés doivent savoir pour qui ils travaillent, et dans quel but. « Être capable de bien formuler la raison d’être d’un projet est souvent beaucoup plus mobilisateur, engageant et motivant que de simplement imposer des délais ou des contraintes économiques », décrit le professeur. Chacun doit saisir le sens de l’action collective et quel est exactement son rôle dans le processus.

Par ailleurs, Laurent Simon insiste sur la capacité à déléguer. « Un gestionnaire de projet qui travaille seul va droit dans le mur », estime-t-il. Si le gestionnaire a su construire une équipe solide, déléguer lui permettra de se décharger d’une partie de la pression et de mieux se concentrer.

Être attentif aux objections

Lorsqu’un membre de l’équipe émet des réserves, il n’est pas toujours facile d’y répondre adéquatement. « L’écoute est très importante, mais aussi l’honnêteté, l’authenticité et la transparence », dit Laurent Simon. Avoir du recul et se remettre en question pour adapter certaines décisions devient ainsi parfois nécessaire.

Pour finir, le professeur conseille de prendre quelques minutes, chaque matin, pour faire un état des lieux et bien saisir les enjeux de la journée. « C’est ce que l’on appelle la réflexivité, c’est une hygiène du gestionnaire », note-t-il.

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