Comment devenir agile au quotidien?

L’agilité est aujourd’hui une compétence inhérente au monde de l’entreprise. L’analyste d’affaires doit adapter son approche pour pouvoir plus facilement embrasser de nouveaux défis. Qu’est-ce que l’agilité, et comment améliorer la sienne?

Une gestion alternative de projets

Les « méthodes agiles » désignent un ensemble de pratiques de gestion de projets. À la différence des méthodes traditionnelles de conception et de production (comme celle dite « en cascade »), l’approche agile se veut plus pragmatique. Selon Jeanne-Estelle Thébault, gestionnaire de projets chez LGS, « l’agilité est bien plus qu’une simple méthode, c’est un état d’esprit. La mentalité agile repose sur des valeurs à incarner individuellement et en équipe ».

Exercer son courage

Le courage en réalisation de projets, c’est oser soulever une incompréhension, un problème, et choisir de dire les choses avec transparence à tout moment. C’est permettre ainsi une meilleure visibilité : les erreurs sont ainsi rapidement identifiées et corrigées. « La culture du déni des problèmes est catastrophique, rappelle la gestionnaire. Non seulement le problème ne disparaît évidemment pas, mais il empire… »

Cultiver la simplicité

Le courant agile part du principe qu’il est contre-productif de prévoir tous les détails qui entrent dans la conception d’un produit, car les imprévus sont inévitables et rendent vite de nombreux développements caducs et inutilisables. « C’est encore un défi pour de nombreux analystes d’affaires, habitués à produire et à maîtriser une documentation prédictive et ultra-détaillée », explique Mme Thébault.

Apprendre à être flexible

L’approche agile privilégie en effet le travail en progrès (l’accès à un service opérationnel, à une fonctionnalité clé du produit en développement, par exemple) aux documents exhaustifs en amont de la réalisation. « L’analyste d’affaires doit s’attendre à des modifications à apporter en cours de processus, en visant l’efficacité en matière de productivité et d’évolution rapide d’un projet », ajoute la spécialiste.

Améliorer son agilité, c’est aussi savoir accepter la possibilité même de changer des comportements qui occasionnent une quantité de travail inutile (développer des fonctionnalités qui ne serviront jamais, par exemple), des frustrations et des coûts supplémentaires.

Développer sa capacité à collaborer

« Travailler ensemble, c’est devenir plus agile », soutient Jeanne-Estelle Thébault. L’approche agile accorde en effet davantage d’importance aux individus et à leurs interactions qu’aux processus et aux outils. L’analyste d’affaires agile mise donc sur la cohésion d’équipe, mais aussi sur la communication continue entre l’entreprise et le client. Il agit ainsi pour permettre une meilleure réactivité à ses demandes et s’adapter plus facilement aux nouveaux besoins en cours de processus.

« Un analyste agile est aussi un individu qui se forme en gestion du changement, et qui apprend à développer son intelligence émotionnelle », conclut la gestionnaire de projets.

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