Gérer les brutes au travail : mode d’emploi

Vous connaissez un collègue qui se comporte comme une vraie brute (bully), comme s’il était encore dans la cour d’école ? Voici comment le stopper avant que les choses s’enveniment.

Observer

A-t-on affaire à une véritable personnalité méchante et mal intentionnée ou plutôt une personne malhabile ? La vraie brute sera dénigrante, tentera d’isoler sa victime lors des réunions, cherchera le contrôle et l’attention, adoptera des comportements malsains et sera incapable d’introspection et de remise en question. « Face à ce type de personnalité, il faut prendre du recul, tout documenter, noter et reporter toute action à plus tard durant cette période d’observation », suggère Jacinthe Ouellet, psychologue organisationnelle chez SPB.

Se « grounder » et ventiler

Il faut rester calme, se tenir prêt et imaginer la personne « bully » comme étant elle-même vulnérable, ce qui expliquerait en partie son comportement. « Il faut s’emmurer derrière des barrières psychologiques, se créer une bulle de protection en se disant que ces récriminations et critiques ne nous appartiennent pas », ajoute Jacinthe Ouellet.

Mais il ne faut pas s’isoler pour autant : partagez vos malaises, inquiétudes et frustrations avec un ami ou un collègue. Textez votre conjoint pour évacuer rapidement de votre esprit les épisodes malheureux avec cette personne.

Stratégie d’intervention

Conservez une attitude calme, souriante pour répondre au « bully » par une certaine sérénité grâce à la communication non verbale. « Ignorez la personne ou restez ferme en répliquant que ça suffit, consultez la politique de non-violence auprès de l’employeur et des ressources humaines s’il y en a une », dit Jacinthe Ouellet.

Garnir sa boîte à outils

Préparez vos réponses, restez concis et questionnez : « nous n’avons pas compris la même chose », « qu’est-ce que tu veux dire », « peux-tu clarifier », « je suis occupé à autre chose, je te reviens plus tard ». Il va sans dire que de telles interventions devraient désarçonner la brute.

Partir ou rester ?

Si vous trouvez une bonne oreille auprès de votre employeur et que des actions sont entreprises, les choses peuvent aller mieux. À l’inverse, si l’employeur ne sévit pas contre la personne problématique, ou pire, si cette personne est votre patron, il faut se demander si cet environnement de travail respecte vos valeurs. « C’est parfois comme être “mal marié”… il faut penser devoir divorcer », conclut Mme Ouellet.

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